Une étude française dévoilée dans les pages santé du quotidien Le Figaro révèle un lien entre le taux de vitamine C et les risques d'AVC hémorragiques. Dirigée par le docteur Stéphane Vannier et les chercheurs du CHU de Rennes, elle a été présentée au congrès annuel de l'association américaine de neurologie.
Les chercheurs ont étudié un groupe de 65 malades ayant subi un AVChémorragique et ont analysé leur taux de vitamine C. Ils ont ensuite confronté ces dosages à ceux de volontaires témoins en bonne santé. «Dans le groupe des patients avec hémorragie intracérébrale, 41% avaient un taux normal, 45% un déficit modéré et 14% étaient franchement carencés, explique au Figaro le Dr Vannier, alors que, dans l'autre groupe, 74% des témoins avaient un taux normal, 26% un déficit modéré et aucun n'était carencé», confirme-t-il.
UNE ALIMENTATION ÉQUILIBRÉE POUR RÉDUIRE LES RISQUES D'AVC
Le Dr Stéphane Vannier affirme au journaliste du Figaro qu' «il existe un intérêt évident à adopter un régime alimentaire équilibré, riche en fruit et légumes frais, mais ces résultats sont trop préliminaires pour recommander la prise de compléments alimentaires par vitamine C de façon préventive». Mais il explique qu'«il semble exister un intérêt à substituer un déficit en vitamine C au décours d'une hémorragie cérébrale afin de limiter la durée d'hospitalisation».
Une étude des chercheurs de l'OMS publiée dans le British medical journal en avril 2013 insistait déjà sur le rôle d'une alimentation équilibrée et du potassium dans la prévention des risques vasculaires et révélait que « réduire les apports en sel et manger plus de bananes peut réduire de 24% le risque d'AVC.»
Chaque année en France, on observe 140 000 accidents vasculaires cérébraux (AVC). Ils restent la troisième cause de mortalité et la première cause de handicap acquis chez l'adulte. 75% des patients gardent des séquelles invalidantes (paralysies, etc.). Un quart de la population atteinte d'AVC a moins de 65 ans.