Lorsqu’on songe à la pollution plastique, on évoque bien sûr les « continents » qui flottent à la surface des océans, mais aussi tous ces morceaux qui forment une couche quasi archéologique qui caractérise l’anthropocène, l’ère de l’humanité. On songe aussi, un peu, à ces microplastiques qui se retrouvent dans les plantes, dans les animaux, contaminant toute la chaîne alimentaire, y compris les eaux potables. On oublie cependant un élément : l’air.
Bien sûr, vous n’allez pas vous retrouver avec un bout de bouteille d’eau minérale coincé dans la narine, mais il est possible que des microfragments aillent jusque dans vos poumons sans que vous n’en sachiez rien. Le destin de ces plastiques aériens est aujourd’hui détaillé dans une étude publiée dans la revue PNAS, et cela fait froid dans le dos.
Routes, océans, agriculture : là où les microplastiques s’envolent
La docteure Janice Brahney dirige un laboratoire multidisciplinaire au croisement de la climatologie, de l’hydrologie, de la géologie et de l’écologie à l’université d’Etat de l’Utah (Etats-Unis). Accompagnée d’une équipe internationale, elle a étudié pendant quatorze mois à la fois les lieux où la pollution microplastique atmosphérique se concentre dans l’ouest des Etats-Unis et les principales sources des microplastiques détectés. Côté sources, il semble qu’elles ne soient pas directes mais secondaires, c’est-à-dire issues de pollutions déjà accumulées loin des endroits où les plastiques ont été jetés.
https://www.nouvelobs.com/sciences/20210412.OBS42648/menace-significative-pour-la-sante-humaine-les-microplastiques-sont-aussi-dans-l-air.html