Musée des Commerces d’Autrefois, Rochefort, la graineterie
Les marchands de graines autrefois faisaient pousser des plantes et en récoltaient les graines qu’ils revendaient au particuliers : carottes, salades ou radis…
Le paysan quant à lui pouvait semer ses propres graines. Puis on a obligé les paysans à acheter les graines aux semenciers.
Claude Bourguignon résume cette histoire en 1 minute :
https://vm.tiktok.com/ZGJ4absU
Les choses vont maintenant plus loin et l’heure est grave.
L’enjeu :
La grande majorité des plantes développées avec les nouvelles techniques génomiques – sinon toutes – sont couvertes par des brevets détenus par des multinationales.
Cette proposition entraînerait un afflux de semences brevetées sur le marché de l’Union européenne et menacerait grandement les droits des agriculteurs aux semences, les petits et moyens semenciers conventionnels et biologiques, les consommateurs et leur liberté de choix, le système alimentaire européen ainsi que la diversité des plantes cultivées.
Bayer-Monsanto, Corteva, Syngenta ChemChina et BASF…les géants agrochimiques veulent asseoir définitivement leur mainmise sur l’agriculture européenne.
D’ici quelques jours, et à moins d’un soulèvement massif et immédiat des citoyens partout en Europe, la Commission européenne sortira une proposition de règlement façonnée par leurs lobbys…
… destiné à permettre aux firmes d’inonder le marché européen avec de lucratifs OGM nouvelle génération…
… sans avoir, ni l’obligation de les déclarer, ni même de démontrer leur absence de risques pour les pollinisateurs, pour les écosystèmes ou pour la santé humaine ou animale !
Tout cela, dans l’unique but de conserver la manne fructueuse qu’ils tirent de la vente de pesticides, menacée par des scandales à répétition qui précipitent l’interdiction des molécules les plus rentables – mais toxiques pour les abeilles, les écosystèmes ou la santé humaine…
… et qui leur permettra d’asseoir définitivement leur mainmise sur l’agriculture européenne, en rayant de la carte toutes les alternatives qui pouvaient jusqu’ici se passer de leurs produits !
Les scientifiques et les agriculteurs indépendants, les associations de consommateurs et les défenseurs de l’environnement, sont vent debout contre cet accord inique entre la Commission et l’agrochimie.
Les premiers documents qui ont “fuité” ont de quoi glacer le sang.
La Commission propose ni plus ni moins que de maquiller les OGM nouvelle génération en plantes “naturelles”, pour les soustraire aux règlements européens…
…pour ne pas obliger les firmes à démontrer leur absence de risque pour les pollinisateurs, l’environnement ou la santé humaine, et retirer toute labellisation OGM pour les cacher aux yeux des agriculteurs et des consommateurs…
… et leur ouvrir grand le marché agricole de l’UE et les vannes de la PAC, qui permettront de subventionner grassement ces nouveaux OGM à grand renfort d’argent public.
Un coup de maître pour les firmes et leurs actionnaires…
… et une trahison insupportable de la part de nos représentants, qui contournent sans états d’âme la volonté de la population européenne majoritairement opposée aux OGM, en faisant passer en catimini des règlements qui permettront leur utilisation à grande échelle dans la nature…
… tout en prévoyant de les dissimuler aux yeux des citoyens !
Il est ni plus ni moins prévu d’ignorer que ces plantes ont été trafiquées en laboratoire, et que leur ADN a été modifié artificiellement, en faisant “comme si” ces changements étaient “naturels”.
Ce n’est pas une mauvaise plaisanterie, c’est bel et bien ce qui est écrit noir sur blanc p.8 et 9 dans la Proposition de régulation du Parlement européen et du Conseil sur les plantes obtenues par certaines nouvelles techniques génomiques.
Les risques sont pourtant bien réels : les scientifiques qui ont pu analyser ces nouvelles technologies ont, par exemple, identifié de nombreux cas de mutations non prévues de la plante modifiée.
Il est ici question de remplacer petit à petit toutes les plantes de l’agriculture intensive par ces nouvelles plantes OGM – en faire une nouvelle “norme” dans l’industrie des semences, et favoriser leur utilisation sur des centaines de milliers d’hectares de champs !
Source avec plus d’informations (conséquences pour les abeilles), Pollinis, une association qui se bat sans relâche contre la Commission européenne ceci dans une indépendance totale : pas de donation ni de subvention d’organismes publics ou privés !
NOUVEAUX OGM : LA COMMISSION EUROPÉENNE CÈDE AUX LOBBYS DE L’AGROCHIMIE
Autorisation des nouveaux OGM : une proposition de loi européenne au service des lobbys de l’agrochimie. Communiqué de presse
