Les généralistes pourraient interroger systématiquement les patients sur leur souffle, surtout s’ils ont été malades, et les orienter vers un bilan respiratoire minimal, estime la Pr Chantal Raherison-Semjen.
er>La Pr Chantal Raherison-Semjen est présidente de la Société de pneumologie de langue française (SPLF) et chef de service de pneumologie CHU de Bordeaux.
En sait-on plus aujourd’hui sur l’atteinte pulmonaire par le coronavirus Sars-CoV-2?
Pr Chantal RAHERISON-SEMJEN. - Oui, on sait que c’est à la fois une infection respiratoire et une maladie des vaisseaux. Au niveau des poumons, il y a des dommages alvéolaires. Les alvéoles sont les petits sacs où se font les échanges respiratoires (l’oxygène rentre et le dioxyde de carbone sort). Dans le Covid-19 il y a une inflammation diffuse avec de l’œdème et, dans certains cas, la multiplication de cellules appelées fibroblastes qui provoquent une fibrose, c’est-à-dire une rigidification de la paroi alvéolaire.